La COP26 vient de se terminer. Une nouvelle fois, l’humanité doit affronter une multitude de défis pour limiter la hausse des températures et protéger la biodiversité de notre planète.
Parmi les secteurs jouant un rôle clé dans la crise du réchauffement climatique, la construction est au premier plan. De nos jours, 10 % des rejets de gaz à effet de serre sont directement liés à la fabrication du béton et de l’acier, principaux matériaux utilisés pour la construction neuve.
En 2021, nous sommes 7,8 milliards d’êtres humains sur Terre et certaines prévisions annoncent que nous atteindrons un pic de 11 milliards à l’horizon 2060. La pression sur les besoins en logements, en infrastructures et en énergie va s’accroître de façon exponentielle dans les prochaines décennies. Notre génération de constructeurs doit donc créer des ruptures technologiques dans les filières de fabrication des matériaux de construction et dans la manière de bâtir.
Je porte un regard différent sur la situation.
Je poursuis la mission de promouvoir la réhabilitation de bâtiments pour protéger les ressources de la planète, tout en transmettant le patrimoine mondial aux générations futures.
La réhabilitation des bâtiments contient deux enjeux majeurs.
Premièrement, j’ai pris conscience que la réhabilitation avait un rôle à jouer dans le défi immense qu’est la crise du réchauffement climatique. L’humanité a fondé l’économie de notre civilisation sur une logique d’extraction des ressources de la planète. Nous créons des biens et de l’énergie indispensables au fonctionnement de nos sociétés. Aujourd’hui, il est reconnu que cette activité globale augmente progressivement les températures à la surface de la Terre. Par exemple, sur la durée de vie totale d’un bâtiment neuf, 70 % des gaz à effet de serre sont rejetés au moment de sa construction. La réhabilitation est donc plus vertueuse. Nous utilisons un ouvrage déjà existant. Nous limitons l’impact sur la planète. Nous passons d’une logique d’extraction des ressources à une logique de recyclage.
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