Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

la route de la soie - éditions

  • Invitation à la lecture

    Vous dites ?

    Comment je procède pour écrire une nouvelle ?

    Lire la suite

  • Retrouvez-nous sur Instagram

    Instagram, La route de la soie, éditions, livres, art, publications, revues

  • Francis Denis dans l'écritoire des muses

    Francis Denis, jardins, femme trouée, livres, littérature, la route de la soie - éditions

     

    S’échapper de la classification des genres

    Par Annie Forest-Abou Mansour

     

    image jardin(s).jpgDeux nouvelles, « Jardin(s) » et « La Femme trouée », du nouveau recueil Jardin(s) de Francis Denis, peintre et écrivain à « « l’imagination débordante », sont offerts aux lecteurs. Deux nouvelles au climat et aux thèmes mélancoliques et tragiques comme dans ses précédents ouvrages : La Traversée, Le Passage, Les Désemparés, La Saison des Mauves et le chant des Cactus (1). Apparemment simple au premier regard, ce recueil est en réalité d’une grande complexité narrative et psychologique. Il échappe à la classification des genres. Ces nouvelles, cristallisation de moments intenses à la dimension émotionnelle puissante, allient en effet le roman, le genre épistolaire, le théâtre, le monologue intérieur, devenant dialogue théâtral avec ses contraintes dramaturgiques comme la présence de didascalies,« (Rires) », « Nouveaux sourires », les prénoms en caractères gras en début de tirade, l’absence de verbes introducteurs de paroles… Ces nouvelles proposent au lecteur un univers pimenté d’arcanes secrètes et étranges où réalité et fiction se mêlent intimement et mystérieusement et où différentes instances narratives apparaissent.

     

    Le jardin réel et métaphorique

     

    Le titre de l’opuscule et de la première nouvelle, Jardin(s), s’accorde aussi aux champs lexicaux du second texte, « La Femme trouée ». Jardin (s) , titre au pluriel glissé entre parenthèses, espèce de mise en exergue,  annonce le petit jardin de René, à « la végétation, si luxuriante et si colorée », symbole de régénéréscence, de vie, de solidarité, hâvre de jeu et de joie pour les enfants des voisins :« lieu convivial où chacun pouvait trouver sa dose de bien-être, se sentir moins isolé et tisser un patchwork de petits bonheurs en société ». Jardin, créateur d’instants de bonheur pour le protagoniste dans le sombre, triste et ennuyeux quartier où il réside. Jardin, paysage extérieur et intérieur, miroir de l’âme, « reflet de (l’) âme », en osmose avec le ressenti de René, s’épanouissant lorsqu’il est heureux, s’étiolant lorsqu’il sombre. Jardin de Marthe devenu potager, jardin des souvenirs : « Les souvenirs, ça se cultive. Comme les légumes dans le potager (...) », métaphore et champ lexical de la culture évoquant l’idée d’une renaissance possible par le biais de la mémoire, de l’imagination et du rêve. Un jardin mortifère et vivant, oxymore enfoui dans les plis du texte.

     

    Un univers sombre

     

    L’ouvrage de Francis Denis plonge le lecteur dans l’univers mélancolique et émouvant de René exprimé à merveille dans l’énumération : « Chagrin, nostalgie, lamentation, soupir, tristesse, désolation, la liste des mots pouvant traduire cette plongée dans la mélancolie est on ne peut plus fournie ». Univers émouvant et mélancolique aussi de Clotilde, Marthe, Marguerite, des coeurs simples et fragiles brisés par la destinée, aspirant au bonheur, à l’affection et à la tranquillité.

    Les personnages principaux des deux nouvelles, - René, Marthe, Marguerite,- sont des humains, profondément humains, des écorchés vifs, accablés par le malheur, la solitude, l’ennui. René, englué dans une réalité sombre et mortifère, n’a pour amis que son ombre et Nestor, son poisson rouge (« Lorsque je dis « nous », je m’entends bien, il s’agit de moi-même et de mon ombre. On peut éventuellement y ajouter la présence de Nestor, mon poisson rouge, le cercle de mes relations intimes ou non s’arrêtant là ») ! Homme hypersensible, il se sent dévalorisé, inexistant, invisible aux yeux des autres. Il veut, comme Marthe, être reconnu, « faire partie de leur monde ». La construction d’une piscine verticale va momentanément transformer son existence et rompre sa solitude : « Tout le monde fait maintenant la queue pour pouvoir bénéficier à la fois de la piscine et du cadre enchanteur de mon jardin ». Grâce à cette piscine étrange, il découvre l’amour, inespéré et incroyable, en la personne de la jeune Clotilde, femme idéale, sens de sa vie. En effet, des trouées de lumière transfigurent l’existence de tous ces malheureux : le soutien de l’Abbé Pierre durant le terrible hiver 54, les souvenirs de soirées de Noël en famille, la rencontre, pour Marthe, de ses employeurs, - personnages absents, vus en creux -, devenus des amis, la complicité fraternelle entre leurs enfants et la petite Marguerite qui fréquente la même école privée qu’eux, matérialisation de l’accession à une autre classe sociale : « Joie et fierté qui redoublaient quand il lui arrivait de conduire elle-même les trois écoliers jusqu’à la grande grille en métal forgé. Pour elle, ces grilles étaient le symbole d’un monde inaccessible, une espèce de paradis auquel elle n’aurait jamais cru pouvoir accéder. Enfin, elle avait sa place dans la société ! ». Ces instants lumineux, - des souvenirs essentiellement - métamorphosent la vie de Marthe. Le rêve et l’inconscient libérateurs favorisent l’évasion et l’émancipation de cette femme que quarante cinq ans séparent du tragique incendie, ellipse temporelle infinie, hiatus profond expliquant le titre de la nouvelle. La mort de la mère au prégnant amour, nécessaire scission entre elle et sa fille, met en branle le corps et la parole de la grabataire (« Maintenant, maintenant que Maman est morte, il va falloir se lever. / descendre jusqu’au village pour appeler à l’aide. / Crier enfin. Redevenir soi-même / Accepter la guérison et regarder plus loin, plus loin encore ») dans une vie mise en abyme vécue intensément. Le bonheur ne peut-il exister que dans le rêve aux effets cathartiques, compensations aux échecs de la vie , dans l’observation de la beauté luxuriante de la Nature et dans la création ?

    Lire la suite en ligne, en cliquant ici !

  • Mon nom signifie "le secret"

    Francine Rosenbaum, livre, essai, ethno-clinique, mon nom, signifie, secret, la route de la soie - éditions

  • Le Pré aux lucioles

    Ophélie Grevet, Pré aux lucioles, théâtre, la route de la soie - éditions, littérature, art, guerre

  • Journal de guerre

    André lecappon, Andrée Coconnier, journal de guerre, journal, récit, seconde guerre mondiale, pacifisme, la route de la soie - éditions

  • Le Banquet sans Platon

    Roland Giraud, le banquet, sans Platon, littérature, dialogue, art, poésie, écriture, la route de la soie - éditions

  • Chronon

    Pierre Michel Klein, Stéphane Dugowson, chronon, philosophie, temps, épistémologie, mathématique

  • Poèmes à chanter

    Roland Giraud, poèmes à chanter, art, littérature, poésie, la route de la soie - éditions

  • La revue Dialogue Chine-France n°1

    Capture d’écran 2020-08-03 à 17.23.45.png

     

    Pour son premier numéro, la revue Dialogue Chine-France s'attache à mettre en évidence, la collaboration sino-française pendant cette période inédite de l'histoire humaine. Dialogue s'attache à faire se rencontrer des experts des deux pays autour de grandes thématiques.

     

    Ont participé à ce numéro :  Lu Shaye (ambassadeur de Chine en France), Kong Quan (directeur adjoint de la commission des Affaires étrangères de la CCPPC et ancien ambassadeur de Chine en France), Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre français et président de la Fondation Prospective et Innovation),  Brice Lalonde (ancien secrétaire général adjoint de l’ONU et ancien ministre français de l’Écologie), Du Zhanyuan (directeur du Groupe de publication internationale de Chine (CIPG)),  Pascal Petit (directeur de recherche au CNRS et professeur à l’Université Paris 13-Sorbonne-Paris Nord), Joël Ruet (président du groupe de réflexion français The Bridge Tank), Edmond Alphandery (ancien ministre français de l’Économie et ancien président d’EDF), Li Dao Kui  (directeur de l’Académie chinoise de pensée et de pratique économiques à l’Université Tsinghua), Nicolas Chapuis (ambassadeur de l’UE en Chine depuis septembre 2018), Zhang Ming (ambassadeur et chef de la Mission de Chine auprès de l’UE), Bien Yongzu (directeur adjoint et chercheur du département de recherche industrielle à l’Institut d’études financières Chongyang de l’Université Renmin de Chine), Lionel Vairon (ancien diplomate, professeur et sinologue, chercheur senior de l’Institut Charhar), Sai Peipei (assistante de recherche à l’Institut de recherche sur les États-Unis relevant de l’Académie des Sciences sociales de Chine), Hu Biliang (directeur exécutif et professeur d’économie de l’Institut de recherche de l’initiative « la Ceinture et la Route » de l’Université normale de Beijing), Julien Buffet (membre de la rédaction), Ni Sai (membre du personnel de la division Europe et Afrique du Bureau des affaires étrangères du Shandong), Zhou Jialun (directeur de la division Europe et Afrique du Bureau des affaires étrangères du Shandong), Forough Salami-Dadkah(vice-présidente aux relations internationales du Conseil Régional de Bretagne), Yu Lintao (chercheur à l’Académie d’études sur la Chine et le monde contemporains), Anaïs Chailloleau (traductrice professionnelle), Hu Yu (professeure de français à l’Université des études internationales de Beijing et interprète indépendante), Sébastien Roussillat (traducteur professionnel, il a remporté le IVe concours « Pont vers le chinois » en 2011), Guo Zhidong (chercheur sur la culture traditionnelle chinoise au Musée de la cour n° 93 à Beijing), Wang Wei (chercheur associé à l’Institut d’économie et de politique du monde relevant de l’Académie des Sciences sociales de Chine).