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Diplômées est une revue de l’Association Française des Femmes diplômées de l’Université. Dans le cadre de ses actions l’association cherche à donner de la visibilité aux femmes dans tous les domaines et notamment la recherche.
« Les Pionnières », voici un thème qui nous tenait particulièrement à coeur. Par cette expression, nous cherchons, dans ce numéro, à rendre hommage aux femmes qui explorent l’humanité, mais aussi le monde, ou bien l’espace. Elles sont plus nombreuses qu’on ne peut le soupçonner. Souvent loin des médias, elles passent sous les espaces traditionnels de visibilité. Ce numéro est consacré à celles d’hier mais aussi d’aujourd’hui. Au travers de plusieurs chapitres et de nombreux articles, il s’agit de tracer des portraits, des parcours, mais aussi de découvrir le lien entre toutes ces femmes.
Ont participé à ce livre : Marie Bagi, Isabelle Béné, Sonia Bressler, Yvette Cagan, Anne-Sophie Coppin, Annie Crépin, Françoise Dasque, Laurence Frabolot, Jie Gao, Renée Gérard, Stéphanie Gicquel, Nadine Gomez, Alain Janicot, Christine Janin, Fanny Lévy, Claude Mesmin, Isabelle Mons, Elisabeth Nicoli, Sylvina Boissonnas, Michèle Idels, Nadia Pour, Françoise Richard, Hélène Romano, Maria Grazia Soldati, Sylvie Técoutoff, Inès Vissouze de Haven, Laetitia Vivien, Jing Xie.
Un article de Anna LiettiSortir du traumatisme pour ne pas mourir ou alors pour ne pas tout casser: du point de vue de l'adolescent migrant, tel est souvent l’enjeu de la survie psychique. Comment l’aider? L’ethnoclinicienne Francine Rosenbaum répond en racontant sa rencontre avec un jeune Afghan: salvatrice pour lui, éclairante pour nous.
C’est un livre minuscule et vite lu, mais qui marque comme une vraie rencontre. Francine Rosenbaum, orthophoniste, ethnoclinicienne spécialiste de la prise en charge des familles migrantes, après avoir déployé dans des ouvrages plus cossus sa parole forte sur l’éthique de l’accueil, y livre un concentré de son approche en racontant précisément une rencontre : celle avec un jeune afghan.
Après le retrait des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat, tous les regards se tournent vers la Chine, deuxième économie mondiale et premier pays émetteur de CO2.
La Chine se veut très active en matière de conservation de la biodiversité et de lutte contre le changement climatique. Elle sera d’ailleurs l’hôte, en octobre 2020, de la COP15 biodiversité qui aura la tâche de fixer de nouveaux objectifs mondiaux en la matière après 2020.
Mais cette ambition se traduit-elle dans les faits ? Cette interrogation se pose aussi bien sur le plan domestique qu’international, à l’heure où l’initiative des « Nouvelles routes de la soie » (BRI en anglais, pour « Belt and Road Initiative ») augure une phase nouvelle de globalisation, et renforce le rôle de la Chine en tant que pourvoyeuse de financements pour de nombreux pays. Lancée en 2013 par le président chinois Xi Jinping, l’initiative visait à construire un réseau d’infrastructures – principalement de transports – entre la Chine et les pays d’Asie et d’Europe situés le long des anciennes routes commerciales de la soie. En 2017, le gouvernement chinois prévoyait de consacrer 113 milliards de dollars au financement de l’initiative.
Tandis que les émissions chinoises liées aux activités humaines auraient crû de 2,6 % en 2019, selon le Global Carbon Project, les financements chinois à l’étranger contribueront-ils, eux aussi, à une croissance des émissions mondiales de CO2 et à la destruction de la biodiversité ?
143 pays concernés
À l’initiative de la BRI, la Chine finance principalement des projets d’infrastructures (tel que l’emblématique projet de construction du chemin de fer Nairobi-Mombasa ou encore le port du Pirée en Grèce) et des coopérations dans de nombreux secteurs (financier, énergétique, numérique, scientifique, éducatif, culturel ou encore dans le domaine de la santé) le long de six corridors terrestres et d’un réseau portuaire qui relient la Chine avec l’Asie, l’Europe et l’Afrique.
Les coopérations s’étendent aujourd’hui jusqu’en Amérique latine (Chili, Équateur, Costa Rica), aux Caraïbes (République dominicaine, Jamaïque) et dans le Pacifique Sud (Fidji, Vanuatu). Elles pourraient même déboucher en Arctique sur une « Route polaire de la soie » d’après les documents officiels chinois.
Début février 2020, 143 pays, soit plus des deux tiers des pays dans le monde, avaient signé des accords bilatéraux avec la Chine dans le cadre de cette initiative.
Les financements viennent principalement soutenir les infrastructures (ports, aéroports, chemins de fer, pipelines, centrales électriques, etc.) mais concernent également d’autres secteurs, comme la santé ou l’enseignement supérieur.
D’après nos estimations, depuis son lancement, les principaux acteurs financiers chinois (banques et fonds) ont investi entre 450 et 480 milliards de dollars dans cette initiative, soit près de 90 milliards de dollars par an.
Le piège de projets peu durables
Ces fonds portent à la fois sur des secteurs structurants pour les économies (transports, énergies en particulier) mais aussi potentiellement très émetteurs de gaz à effet de serre.
Dans une étude du World Resources Institute (WRI), des chercheurs estiment qu’entre 2014 et 2017, dans le secteur de l’énergie, 91 % des crédits accordés conjointement par les six grandes banques chinoises et 61 % des prêts de la China Development Bank (CDB) et de la banque d’import-export chinoise (China Exim Bank), finançaient des énergies fossiles.
Selon une étude de l’Institut d’économie de l’énergie et d’analyse financière (IEEFA), plus du quart des centrales au charbon en développement hors de Chine en 2018 pourrait être financé par des institutions chinoises.
Or les infrastructures financées aujourd’hui conditionnent les trajectoires de développement pour les décennies à venir. Les États concernés risquent de se retrouver piégés en raison de choix économiques débouchant sur des dégradations de l’environnement potentiellement irréversibles.
Si les trajectoires de développement des pays participant à l’initiative des « Nouvelles routes de la soie » suivent leur cours d’ici à 2050, le maintien d’une trajectoire compatible avec l’objectif des 2 °C contenu dans l’accord de Paris nécessiterait une réduction de 68 % des émissions annuelles de CO2 par rapport aux projections actuelles.
« Verdir » les « Nouvelles routes de la soie »
Les autorités chinoises ont pris des mesures pour favoriser la prise en compte des enjeux environnementaux.
Des lignes directrices pour promouvoir une initiative « verte » ont ainsi été publiées en mai 2017. Une coalition d’acteurs (États, agence des Nations unies, institutions académiques et entreprises) – la BRI International Green Development Coalition – a été lancée en avril 2019 pour orienter les financements vers des investissements plus verts. Des principes pour un investissement vert ont été signés par 27 institutions financières dont la China Development Bank et la China Exim Bank, les deux principales banques publiques octroyant des financements dans le cadre de l’initiative.
Pour éviter que ce verdissement ne s’apparente à du greenwashing, ces principes, lignes directrices et coalition d’acteurs devront être suivis et mis en œuvre.
Certaines mesures permettraient d’améliorer l’impact environnemental des financements octroyés : entre autres, renforcer les normes environnementales et sociales dans l’instruction et le suivi des projets, systématiser les évaluations d’impact économique, social et environnemental des projets, ou se fixer un volume de projets à co-bénéfices climat-biodiversité. Il faudrait également inscrire obligatoirement les investissements dans les trajectoires de développement durable de long terme des États, en cohérence avec leurs contributions nationales (NDCs) à l’accord de Paris et favoriser la transparence des financements alloués.
Une récente étude de la China Development Bank et du Programme des Nations unies pour le développement montre que la question de l’harmonisation des normes environnementales et sociales de financement et d’investissement est un point d’intérêt croissant pour les acteurs chinois.
Les projections d’émissions de CO2 des principaux pays partenaires de la BRI questionnent les modèles de croissance et les instruments de mesure de la prospérité. La réorientation des flux financiers (investis sur les marchés financiers ou via des programmes d’investissement publics) vers des projets durables devient urgente et fait l’objet de nombreuses discussions, tant dans les enceintes internationales et nationales, qu’au sein du secteur privé.
Fin 2019, la Commission européenne s’est accordée sur les grandes lignes d’une future taxonomie listant les activités économiques considérées durables (efficacité énergétique, énergies renouvelables, etc.). Dans cette perspective, la définition d’un référentiel commun de financement du développement durable se pose plus globalement, ouvrant la voie à une réflexion sur l’évolution des indicateurs de mesure de richesse. Des réflexions auxquelles l’ensemble des pays, Chine incluse, devraient s’associer s’ils souhaitent matérialiser leurs ambitions en matière de climat et de biodiversité.
William Lochner, est né en Belgique en 1957. Ancien journaliste free lance il a notamment publié « Les chemins de l’Elam » relatant la guerre irako iranienne (1980-1982) dans le Chatt-El-Arab. Il s’inspire de ses reportages dans ce dernier texte, abordant le thème des troubles du stress post-traumatique chez les victimes de guerres.
Dans ce livre, on ne connaît pas les noms des personnages, seulement leurs prénoms, seulement le nom du personnage principal, Anna Djorkaeff. Pourquoi ce titre ? J’ai hésité un moment avec un autre : « Destins croisés d’une femme et d’un navire ».
Cependant, mon intention première a toujours été de partager ma rencontre avec celle qui est devenue l’héroïne de mon premier roman. Vous vous doutez bien que si on écrit un livre sur quelqu’un, c’est qu’on a affaire à une personnalité particulière dans un récit de vie singulier. Anna est à la fois exceptionnelle dans sa personnalité et symptomatique de son époque. Cette bretonne a traversé le 20ème siècle avec un état civil et une nationalité erronés.
Anna a laissé derrière elle son carnet intime et le cahier journal d’un marin né en 1900. Oui, des destins se sont croisés. Au seuil de sa vie de femme, la révélation de son statut d’orpheline enferme Anna dans la recherche de son identité. Son vrai nom provient d’une contrée inconnue d’elle. Cette quête la mènera à une succession de découvertes pour le moins inattendues. La moindre anecdote de ce récit a été une réalité au plus près de la vie quotidienne qui toujours a évolué laissant le plus souvent en retard le statut de la femme. Un matin, au retour des ses courses, Anna a convenu avec elle-même qu’elle était devenue vieille, et restée « fille ». Comme un point d’exclamation au final d’une vie ! Dès lors, Anna Djorkaeff est passée des dizaines de fois devant le vieux banc face à la mer jusqu’au jour où elle leurs a dévoilé l’impensable secret de leurs vies. Comme les rochers qui apparaissent lors des plus basses marées, des secrets affleurent parfois des sables du passé.
Textes radiophoniques ou en revues, pièces éditées ou jouées, elle écrit pour le théâtre depuis 1985. Une formation de comédienne avec Véra Goreva, au cours Florent, chez Anne Florange, un détour par L’INALCO, collaboratrice au Bien Public, elle a passé beaucoup de temps en bibliothèque, sa gourmandise des mots étant insatiable.
Philosophe français né à Paris le 1er octobre 1946.
Agrégé de philosophie. Président de l'Association Vladimir Jankélévitch, qu'il fonda à la mort du philosophe notamment avec Elisabeth de Fontenay et Béatrice Berlowitz. Il consacra de nombreuses publications sur la philosophie de Jankélévitch, dont deux aux Presses Universitaires de France (cf.bibliographie). C'est en approfondissant cette philosophie (en particulier du temps et de la mort) que P.M.Klein aboutit à sa propre théorie de l'instant, développée dans Métachronologie, et résumée dans Chronon, texte rédigé en parallèle avec une formalisation proposée par le mathématicien Stéphane Dugowson.
Bibliographie :
Perpétuels augures, préface de Vladimir Jankélévitch, Ed. De la Grisière, 1970.
Hegel, introduction à la science de la logique, présentation et commentaires, Nathan, 1985.
Logique de la mort, Ed. Du Cerf, 1988.
L'étrange nostalgie juive, in Les Nouveaux Cahiers, 1992.
Le courage (dir.), Ed. Autrement, 1992. Réed. Ed du Seuil, coll. Points Essais.
Jankélévitch, article de l'Encyclopédie Philosophique Universelle, P.U.F. 1992.
Le philosophe et sa mort, in Lignes n°28, Ed. Hazan, 1996.
Jankélévitch, article du Dictionnaire d'éthique et de philosophie morale, P.U.F. 1996.
Jankélévitch et le mystère de la soudaineté, in Vl.Jankélévitch, l'empreinte du passeur, Actes du colloque de Cerisy, Ed. Le Manuscrit, 2007.
La métalogique de la mort, in Présence de Vladimir Jankélévitch, Ed. Beauchesne, 2010.
Vladimir Jankélévitch, article du Dictionnaire du judaïsme français depuis 1944, éd. Armand Colin - Le Bord de l'Eau, 2013.
Métachronologie, Ed. Du Cerf 2014, 2ème éd. 2016.
Chronon, Une théorie du temps, de la naissance et de la mort, éd. La Route de la Soie - Éditions, 2020
Quelques secondes de conscience, éd. La Route de la Soie - Éditions, 2020
La Revue Diplômées est une revue de l’Association Française des Femmes diplômées de l’Université. Revue scientifique à comité de rédaction, elle a pour vocation de promouvoir la recherche et la visibilité des femmes chercheuses en Europe. D’inspiration généraliste et interdisciplinaire, libre à l’égard de toute école de pensée et des modes intellectuelles. Sa périodicité est de quatre numéros par an, elle accueille ainsi des textes théoriques et de recherches.
Dans ce numéro de Diplômées nous interrogeons les nouvelles pratiques culturelles afin de tenter de circonscrire la culture à l’heure du « tout numérique ». Parler des cultures numériques, c’est parler des choses qui fâchent comme l’obéissance (soumission librement consentie), la mondialisation, l’obsolescence programmée, de la culture de masse, des inégalités numériques, de l’intelligence artificielle, des biais cognitifs entretenus ou créés, et en arrière plan la privatisation des enjeux géopolitiques… Cependant parler des cultures numériques, c’est aussi parler des choses qui étonnent comme l’évolution des comportements : la sexualité, les amitiés, la créativité passe-t-elle par des templates (des pages pré-programmées où il suffit de copier-coller son texte), la vie en réseaux, les selfies (photographies de soi-même), l’entrée de l’Intelligence Artificielle dans le quotidien, la quantification de la vie humaine… Créer un dossier sur les cultures numériques consiste à explorer de façon systémique un ensemble de champs de réflexion parmi lesquels, nous trouvons : l’économie, le social, le juridique, le politique, la géopolitique, les enjeux éthiques.
En 1973, au sortir de Sciences Po, après une licence en Droit Public et un DES de Droit Privé, Pascal Ordonneau rentre à la Banque Hervet, Banque privée berrichonne et ne quittera pas le secteur bancaire, avec une prédilection pour les activités de Commercial Banking. Il exerce ses activités dans des banques petites ou grandes, des banques françaises (Banque Hervet, Crédit Lyonnais), des anglo-saxonnes : Citibank, HSBC. En 2008, il quitte la Banque après une dernière mission en tant que PDG d’HSBC Invoice Financing et, depuis, se consacre intégralement à l’écriture.
Ce sont, tout d’abord, trois ouvrages d’économies très tôt publiés. Deux d’entre eux, « Les Multinationales contre les Etats » et « la Bataille mondiale des matières premières » sont toujours cités et référencés. Le premier a été traduit en portugais.
Plus récemment un livre de voyage : « Au Pays de l'Eau et des Dieux: Sept Voyages Symboliques entre Bangkok, Hanoï et Angkor » (JFE éditions) ; Puis, un ouvrage d’économie : La Désillusion, Abécédaire décalé et critique de la Banque et de la Finance, JFE éditions et « Promotion » un roman chez Numériklivre.
Le dernier livre qui vient d’être publié est un essai Le retour de l’Empire Allemand ou le Modèle Imaginaire chez JFE éditions.
Pascal Ordonneau est aussi un contributeur régulier de plusieurs journaux numériques, le Figaro, les Echos et Atlantico.
Il participe régulièrement à des émissions de radio : RFI, Arte, Sud-Radio, et est invité à des conférences et des débats : les derniers en date portaient sur les « monnaies numériques » et « le modèle allemand ».