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Éditions de la Route de la soie - Page 17

  • Michel Piriou

    Michel Piriou, la route de la soie éditions, auteur, Michel Piriou demeure sur les bords de la rade de Lorient où il est né. La plus grande partie de sa carrière d’instituteur s’est déroulée à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Bretagne. Ancien enseignant responsable de recherches-actions sur les questions approfondissant la nature du langage écrit et de la littérature. Il a formé des dirigeants et des formateurs de futurs enseignants et bibliothécaires en Belgique.

    Il s’est peu à peu consacré à l’apprentissage de la lecture en approfondissant la nature du langage écrit et de la littérature. Il a collaboré au comité de rédaction de la revue « Les Actes de Lecture ». Il s’est spécialisé aussi dans l’élaboration de « Politiques Territoriales de la Lecture ». Après avoir parlé lecture pendant toute sa vie professionnelle, il s’est mis à écrire des fictions dans lesquelles le quotidien des personnages marque les enjeux de notre société.

     

  • Innocence de Barthélémy Courmont

    Innocence.jpgComment fut vécu de l’intérieur le drame du Cambodge dans les années 1970 ? Les khmers rouges ont laissé un pays totalement exsangue, une population marquée à jamais et une société fracturée entre les anciens bourreaux, toujours dans la nature, et leurs anciennes victimes, qui parfois vivent sous le même toit ! De nombreuses familles vivent ainsi entre devoir de mémoire et tentation de l’oubli. Avec 1,7 millions de morts, le génocide cambodgien est l’un des épisodes les plus tragiques de l’histoire de la seconde moitié du XXème siècle, et les plaies restent béantes dans un Etat pauvre qui peine à se reconstruire après avoir été amputé d’un tiers de sa population, dont les élites intellectuelles et politiques. Après le passage des khmers rouges, le Cambodge était en ruine, les Cambodgiens également. Humanité rongée, population mal formée, déformée même par des années de traitements inhumains : voilà ce qui pourrait caractériser le drame du Cambodge et de sa population.
    S’inscrivant dans cette logique, ce roman s’attarde sur le parcours d’un jeune cambodgien pris dans la tourmente du régime aberrant de Lon Nol, dictateur soutenu par Washington entre 1970 et 1975, qui voit un monde s’écrouler autour de lui, et se sent irrémédiablement attiré par la résistance qu’offraient alors les khmers rouges, soutenus par le roi Sihanouk en exil à Pékin. Commence alors un parcours initiatique qui le plonge dans la barbarie et le crime aveugle de tout un peuple, le sien. De jeune résistant, notre héros devient progressivement un guerrier puis, après la guerre de libération nationale terminée avec la prise de Phnom Penh en avril 1975, un combattant modèle du nouveau régime, l’Angkar, avec à sa tête Pol Pot et ses idéaux empruntés au stalinisme et au nazisme.
    La suite est connue de ceux qui s’intéressent à l’histoire du Cambodge, avec l’organisation méthodique d’un véritable génocide dont les bourreaux étaient pour la grande majorité d’entre eux des adolescents, la mise en application de ce que les autorités qualifiaient de collectivisme expérimental, dont les conséquences furent désastreuses, une paranoïa qui s’installait dans toute la société, sur fond de délation et de peur collective, et la fracture sociétale et familiale, avec séparations des enfants de leurs parents, exode permanent et éloignement progressif des centres urbains… Le Cambodge est devenu, en l’espace de quelques mois, un enfer pour ceux qui n’avaient pas pu le fuir, et cet enfer se pérennisa tandis que la communauté internationale fermait les yeux. Puis ce fut le projet aussi ridicule que criminel de Pol Pot d’envoyer ses braves petits soldats au-delà de la frontière vietnamienne, dans l’espoir de dépeupler la population du delta du Mékong et de reconstituer l’ancien royaume khmer. Cette vague d’assassinats eut au moins le mérite d’inciter le Vietnam à la riposte, et en l’espace de deux semaines, les ridicules forces de l’Angkar cédaient devant les troupes vietnamiennes qui, quelques années plus tôt, avaient vaincu les Etats-Unis. Au total, les khmers rouges seront restés quatre ans au pouvoir, de 1975 à 1979, avant de poursuivre leur lutte dans la jungle pendant plus de vingt ans, et de « livrer » Pol Pot pour mieux marchander leur réinsertion dans une société qu’ils s’étaient évertués à détruire.

    Notre « héros » est spectateur tous les moments-clef de l’histoire des khmers rouges. De victime des bombardements d’un régime corrompu, voyant sa famille décimée sous ses yeux, il devient peu à peu un bras vengeur qui, sous l’action d’une propagande poussée à l’extrême, se mue en véritable bourreau, tuant, martyrisant, torturant et détruisant la société qui l’a vu grandir. On lui inculque des préceptes nationalistes révolutionnaires abjectes, un sentiment de paranoïa qui le rend autant suspicieux que suspect aux yeux de ceux qui l’entourent, et la haine de se famille, de ses semblables, et de son propre pays. Il est récepteur et se contente d’appliquer des préceptes qu’il ne cherche jamais à contester, ni même à comprendre. Il s’imagine être devenu un personnage important du Cambodge et de sa révolution, car il est du côté des dirigeants, mais à aucun moment il ne dispose d’une quelconque opportunité de donner des ordres, ou même de prendre des initiatives. C’est un pion manipulé, de sa « naissance » au sein de l’Angkar à sa mort anonyme au fin fond de la jungle, des années après la fin de l’utopie meurtrière, sous les coups de ses anciens camarades, qui sont devenus ses bourreaux par pure paranoïa, et s’entretuent avec la même froideur et barbarie qu’ils avaient assassiné leur propre peuple.

    Ce roman est une réflexion sur la violence, et ceux qui la pratiquent de façon aveugle. Véritable enfant soldat, manipulé, poussé au crime, craignant lui-même de devenir une victime s’il n’est pas un bourreau, notre héros pourrait être aussi bien rwandais qu’afghan, soudanais ou colombien. La particularité du cas cambodgien réside dans le fait que le régime au pouvoir pendant quatre ans est légitimement considéré comme la plus effroyable dictature de tous les temps, et que l’expérience humaine que subirent ses contemporains n’a pas d’égal.

    C’est également une réflexion sur l’innocence de tout un peuple, qui voit se commettre l’inadmissible sous ses yeux, et reste impuissant, paralysé par la peur, et se considère comme une victime passive. Le héros lui-même est un passif, qui extériorise ses propres frustrations par une violence gratuite et insupportable, exprime sa lâcheté par ce qu’il croit être du courage au combat et dans des exécutions d’êtres sans défense. Il ne s’implique jamais dans ce qu’il fait, et ne peut donc pas être à proprement parlé qualifié de coupable, mais plutôt de dangereux innocent. Cette innocence est celle de l’enfant qu’il est quand il devient soldat, et de l’enfant qu’il est resté quelques années plus tard quand il est abattu après avoir été dénoncé par d’autres « enfants » de ce peuple retombé à l’état de l’innocence criminelle. Un enfant qui n’est pas entièrement détruit, mais repris en main par de mauvais formateurs, qui vont faire sa mauvaise éducation, et travestir son innocence en barbarie. C’est le sens du titre et de l’idée centrale qui se dégage de ce roman.

    Les 34 chapitres proposés sont autant de « moments » qui jalonnent le parcours du personnage central, de son enfance innocente à sa mort absurde, qui met un terme à une vie entière passée à ne jamais prendre conscience de la portée de ses actes, comme si le drame était qu’il n’est jamais parvenu à dépasser son innocence originelle. Ils sont également et surtout un moyen de voir, au travers du parcours d’un enfant devenu adulte trop vite, et malgré lui, tout en restant au fond de lui un enfant, l’histoire de tout un peuple, dans l’indifférence générale, jusqu’à ce qu’il s’autodétruise et se lance dans une absurde guerre de conquête du sud Vietnam. Les titres des chapitres évoqués dans la liste ci-après correspondent à un plan précis que l’auteur a en tête, et qui constitue la trame du roman. Leurs titres peuvent paraître peu précis à première vue, mais ils renvoient à un développement sur lequel l’auteur dispose d’éléments, comme des cases à remplir dans l’ordre, et de façon cohérente, selon une approche chronologique des évènements qui marquèrent l’histoire du Cambodge. Chaque chapitre se veut assez court, pas plus de quelques pages, s’inscrivant dans un fil linéaire, mais mettant l’accent sur un sujet précis. A titre de comparaison, le même type de plan est souvent suivi dans les ouvrages de témoignage du drame cambodgien, par des auteurs qui mettent en avant un épisode marquant de leur existence, qui est aussi un moment important de l’histoire de leur pays, ou une anecdote particulièrement sensible.
     

     

    Professeur en histoire contemporaine et relations internationales à l’Université catholique de Lille, directeur de recherche et responsable du pôle Asie à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), Barthélémy Courmont est l'auteur de nombreux essais, romans et guides touristiques. Fin connaisseur du Cambodge, et passionné par le drame du régime des khmers rouges, il propose ici une vision romancée de cette page sombre de l’histoire contemporaine en privilégiant le regard d'un jeune combattant.
     
    • Parution : Avril/Mai 2020
    • Genre : Récit/Roman
    • ISBN : 979-10-97042-43-1
    • Nombre de pages : 460 pages
    • Format : 15,5 x 22 cm
    • Prix : 22€
  • Crypto-Yuan sur Chine-Info.com

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    Par Shanshan Zhu

    Dans l’univers des monnaies cryptées, une nouvelle compétition vient de s’engager et la Chine vient d’en prendre la tête. Elle entend devenir la première nation à lancer la première monnaie cryptée souveraine du monde. Après l’explosion des monnaies cryptées, dites libres et anonymes, s’imposent, les uns après les autres, ces projets de monnaies cryptées d’un nouveau genre : les monnaies cryptées souveraines. Elles ont déjà un acronyme : CBDC (central banks digital currency).

    « Ce livre n'est pas un essai sur le crypto-yuan au sens strict du terme car on n’en sait pas encore grand-chose sur cette monnaie souveraine », avertit l’auteur dès la première page.

    Le livre se veut une réflexion sur les monnaies cryptées souveraines versus les monnaies cryptées privées, à l'occasion des questions qui concernent le crypto-yuan dans le contexte de l’incroyable développement technologique et scientifique de l’économie chinoise. L’ouvrage va rappeler les « basiques » sur les crypto-monnaies et expliquer notamment en quoi elles diffèrent de la monnaie cryptée telle que le bitcoin.

    Pascal Ordonneau, ancien banquier aujourd'hui secrétaire général de l'Institut Iconomie, met en place les questions que posent la création d'une monnaie souveraine par un pays. Jusqu'à présent les monnaies cryptées sont soit "indépendantes", soit liées à une entreprise comme le Libra avec Facebook. En une dizaine de chapitres, il offre au lecteur non averti les bases de compréhension de ce qu'est une monnaie cryptée et de l'enjeu que cela représente pour la Chine de créer cette nouvelle monnaie.

    La question éthique sera abordée dans la mesure où la protection des données privées est « un enjeu sociétal dans les pays libéraux qui peinent à la mettre en place, et à empêcher des opérateurs privés de s'en emparer et d’en tirer profit. On comprendra dans ces conditions que jeter l'anathème sur la Chine au nom des libertés publiques est quelque peu étrange, quand les libertés privées sont galvaudées dans les pays dits "libres" », écrit Pascal Ordonneau.

    Pascal Ordonneau, ancien banquier, passionné par les questions économiques et monétaires, a écrit de nombreux livres, articles et chroniques dont deux ouvrages sur les nouvelles monnaies cryptées, la blockchain et les Initial coins offerings. Il a participé aux études lancées par l’Institut de l’Iconomie sur l’Intelligence artificielle et le projet de monnaie, la Libra, initié par le créateur de Facebook.

  • Roland Giraud

    image-3.jpgNé en 1950 à Marseille, Roland Giraud a une maîtrise de philosophie et une maitrise en sciences de l'éducation. 

    Il a été enseignant puis formateur d’enseignants dans le premier degré.Il a également étudié la guitare classique à Nice.

    Il a notamment publié : 

    Seule à seul, Plumes Editions, 2013

    Peindre, tout simplement, Jacques Flament Edition,2015

    Seule à seul, livres de nouvelles revu et complété, Jacques Flament Edition,2018

     

    Plusieurs de ses textes ont été créés au théâtre, à Bordeaux.

    Il expose depuis plus de 15 ans. Il a notamment été invité plusieurs fois au Salon des Réalités Nouvelles, à Paris, premier lieu historique de référence de l’abstraction en France.

    Sportif il aime l'escalade, la course à pieds et parcourir les sentiers en montagne.

     

    Rendez-vous sur son site, en cliquant ici, pour découvrir ses oeuvres et son parcours !

  • Jardin(s) de Francis Denis, dans la RAL,M

    Retour à la RALM

    Revue d'Art et de Littérature, Musique

     

    Éditions La Route de la Soie

    Gens pas simples

     

    Francis Denis publie chez La Route de la soie un bref volume dans lequel le lecteur sera sans doute invité à réfléchir sur le parallèle de ces deux récits :

    Jardin(s) — C’est le récit laconique que nous fait un assassin de ses crimes aux mobiles somme toute assez dérisoires. Il présente sa narration en actes successifs qui n’aboutissent en rien à des considérations judiciaires. L’ironie s’habille non pas de simplicité, mais d’un langage qui appartient sans doute au psychopathe capable d’amour, certes, mais de peu d’empathie, ce qui le conduit aussi bien à s’évertuer à plaire à ses voisins qu’à décontenancer un supposé psychologue dont le visage demeurera à jamais inconnu. L’endroit (le livre) n’est pas confortable, mais on y entre tout de même et il n’est pas sûr qu’on en sorte.

    La femme trouée — Tout aussi brève, mais non point lapidaire, l’histoire de ces deux femmes, mère et fille, relève à la fois de la réalité la plus ordinaire et du rêve qui fricote avec le désir de miracle. L’enfermement de Marguerite, depuis un dur évènement à l’âge de huit ans, n’est pas aussi vide de sens qu’il y paraît au premier abord. Son esprit, d’abord envisagé de l’extérieur par les yeux de sa mère, qui ne diffère pas des yeux des autres, est soudain propulsé dans cet extérieur comme une suite de miracles ou en tout cas de bonheurs si bien mérités qu’on finit par y croire. Pourtant, ce n’est pas ainsi que s’achève cet étonnant récit.

    Le lecteur amateur des choses de la vie appréciera sans réserve ces fruits de l’observation et le style mis en œuvre par un auteur qui a depuis longtemps fait ses preuves en matière de fiction réaliste.

    Patrick Cintas

     

  • Jardins de Francis Denis dans Critique Libre

    francis denis, critique libre, la route de la soie - éditions

    Critiqué par Débézed, le 1 juin 2020 (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 73 ans)

    Déchirant !

    Ce recueil comporte deux longues nouvelles, ou deux courts romans, ou un court roman et une longue nouvelle mais peu importe le contenant, il nous restera toujours l’émotion dégagée par ces deux textes pathétiques, tragiques, poignants… Des histoires qui auraient pu figurer dans Les désemparés un précédent recueil de Francis Denis.

    Jardins(s)

    Un quadragénaire vivant seul avec son animal de compagnie éprouve les affres d’une profonde solitude, il se sent ignoré et même rejeté par son voisinage, il a l’impression de ne pas exister pour les autres, il est insignifiant. Pour se faire remarquer, pour exister, il décide de construire dans son étroit jardin, une piscine particulière qu’il ouvre aux enfants du quartier. Il est alors beaucoup mieux considéré, les voisins le saluent, il est un personnage du quartier, il existe. Mais il lui faut payer les travaux de construction de cette piscine et le maçon le fait chanter au sujet de certaines formalités administratives qui n’ont pas été respectées. Le maçon subit ce que risquent tous les maîtres chanteurs et les malheurs du pauvre bougre recommencent. Il espérait construire une vie nouvelle avec la belle Clotilde mais son forfait, bien qu’ignoré de tous, risquent de remettre en cause tous ces beaux projets.

    Le drame de la solitude, de ceux qui, comme ce garçon, ont été transbahutés de foyers en familles d’accueil, ne s’installant jamais réellement dans la vie, restant à tout jamais des déracinés, des apatrides de la société. Le déchirement aussi de la culpabilité qui condamne plus sévèrement que les tribunaux.

    La femme trouée

    L’histoire d’une fille qui raconte une l’histoire qu’elle aurait peu avoir mais qu’elle n’a pas eue. Enfant, Marguerite a fait une très grosse bêtise, elle a allumé un incendie en jouant avec les enfants des maîtres de sa mère. Elle s’en est sortie mais les deux autres enfants ont péri dans les flammes. Après une longue hospitalisation, elle a pu reprendre une vie indépendante avec sa mère qui a consacré toute son existence à cette enfant muette et handicapée. Son amour pour sa fille est sa seule raison de vivre et, quand elle décède, Marguerite écrit l’histoire qu’elle aurait pu avoir si sa mère ne l’avait pas étouffée de son amour. C’est bouleversant !

    Francis Denis écrit ces textes dans une langue simple, précise, épurée, fluide, élégante, très agréable à lire même s’il raconte des histoires déchirantes. Cette écriture permet de lire ces textes bouleversants avec moins de douleur.

  • InterloQuais

    Patrick Bonjour, InterloQuais, livre, dessins, la route de la soie - éditions, art, beaux-livres, Paris

    Promenons-nous rêveurs dans Paris. En suivant la Seine. Devenons de joyeux rêveurs. Cette balade sur les quais et sous les ponts s'effectue d'Est en Ouest entre le pont de Tolbiac et le pont de Rouelle, Patrick Bonjour, croque les détails poétiques. Il joue avec le temps, les rires et parsème nos pas de haïkus. Joyeux nous avançons dans Paris, nous dansons, nous nous arrêtons saluer les arbres...

     

  • Parfum d'or rouge

    Parfum_d'or_rouge.jpg

    Dans ce titre, il y a le mot parfum qu’il faut prendre comme un indice. Il y a l’or, symbole de tous les pouvoirs. Pour ce qui est du rouge, il suffit de penser au sang. Ou à la tomate. C’est donc un petit roman un peu noir.
    Un jour que j’avais parcouru des coupures de presses sur la question des disparitions, et des enquêtes journalistiques qui tentaient de montrer la persistance de l’esclavage jusque dans les contrées de notre Europe, je me suis lancé dans l’écriture de quelques personnages. Une femme, un homme ; je les ai mariés. J’ai décidé que l’un et l’autre avaient des caractéristiques contraires qui pouvaient mener leur couple au chaos. C’est donc un petit roman un peu psy.
    Je voulais aussi sortir du polar qui fait facilement la part du bon et du mauvais et qui commence toujours par un meurtre. Je me suis retrouvé bientôt avec une dizaine de personnages plus ou moins ambigus que j’ai fait danser autour de cette femme brillante mais distante, presque inaccessible qui fera l’objet d’une disparition. Ou pas ! C’est donc un petit roman un peu trash qui s’achève dans l’or rouge des Pouilles.

     

  • Jardin(s) de Francis Denis, dans Les Plaisirs de Marc Page

    francis denis,

    «  Le poids du bonheur à venir l’emportera-t-il sur celui de la honte et des regrets ?

    Telle est la question jaillissant de la première nouvelle intitulée « Jardin(s) »  proposée par Francis Denis.

    Un des jardins secrets hanté par quelques feux follets, leurs lueurs, ou par les ombres projetées ???

    En quelques actes, le remords, les angoisses  d’un homme se mueront en un étau infernal. Seule la rencontre d’une jeune femme pourrait interrompre la descente aux enfers.

    Ce n’est plus qu’un enfant perdu, meurtri, qui s’abandonne sans honte et tout entier…   

    Lui qui rêvait déjà tout jeune de pouvoir un jour  se retrouver sur les planches. Une façon comme une autre d’échapper à son destin et de dire aux autres : vous voyez, là, c’est moi.

    Seulement, tous les contes de fées n’ont pas la même fin et celui-ci a toutes les chances de finir tragiquement.

    Une seconde nouvelle  « La femme trouée » remuera le terreau où ont été semés tant de souvenirs.  Mais les souvenirs, ça se cultive. Comme les légumes dans le potager, il faut en prendre soin, leur parler, apaiser leur soif, leur murmurer des mots gentils ou encore leur chantonner tout en remuant la terre tout autour pour qu’ils puissent respirer et s’épanouir en toute tranquillité.

    Mais il y a souvent une certaine gêne à s’immiscer dans la vie privée de l’autre, surtout quand la porte est close.

    *

    « Préfacer, postfacer, nous préférons passer, glisser, nous « effacer », comme les personnages si attachants et tristement oubliés de Francis Denis.
    Rêveurs et acharnés, pitoyables démons venant gratter les portes de nos cerveaux-greniers.
    Tant de tendresse inaboutie ! Combien de crimes n’avons-nous pas commis au nom d’impossibles amours ? Combien de rêves avons-nous faits brouillant les cartes du réel ? Vagabonds de l’esprit…
    Mais que sommes-nous d’autre ? Connus ou inconnus, encensés ou méprisés, nous ne sommes que des naufragés sans boussole. Les uns bien à l’abri, dans le carré des officiers, exhibant un galon dans un galion à la dérive, les autres nus et solitaires, sur des radeaux de déraison.
    Où nous allons, nul n’en sait rien.
    Mais peut-être à la fin il n’y a que nos songes, accostant sans fanfare, sur les terres astrales, aurores boréales de Mondes inventés. « 

    Préface signée Alain Cadéo

     
  • Jardin(s) de Francis Denis, dans l'Indépendant

    francis denis, jardins, la route de la soie - éditions

    Lecture de Jardin(s), signé Francis Denis par Guillaume Rose

     

    Francis Denis nous revient avec un nouvel ouvrage qui vient de sortir aux éditions La route de la Soie. Il dépeint deux histoires aux personnages poignants, drames teintés d’espoir et d’humanité.

     

    René est seul. Et sa solitude, il la noie dans son jardin, véritable vitrine de ce que la nature fait de plus joli à travers le monde. Très vite, le manque qui l’habite gagne son petit paradis, perdu entre quatre murs au pied des terrils. L’idée lui vient. Quitte à être seul, autant être unique. Et chacun sait que la curiosité attire le monde. Le voilà parti dans un projet insensé, construire une piscine verticale, qui attirera les voisins dans son intimité comme des abeilles dans un pot de miel. D’homme solitaire et renié, René devient l’ami que tout le monde doit avoir, et son jardin, l’endroit où il faut être.