S’inspirant du mythique itinéraire qui permettait de transporter des marchandises entre la Chine et l’Europe, le président Xi Jinping a (re)lancé, en 2013, la nouvelle route de la soie. Elle traverse l’Asie centrale et la Russie, par le fer et la route, afin d’exporter les marchandises produites dans l’est de la Chine très éloigné de la côte et des ports. Ce projet, historiquement parti de Chongqing, n’a cessé de se développer depuis, multipliant les villes de départs et les points de passage frontalier avec le Kazakhstan. Outil économique, c’est aussi un moyen pour la Chine d’étendre son influence jusque dans les pays européens en cofinançant les plateformes multimodales ou les lignes de chemin de fer.
Le 24 juin, un train de marchandises est arrivé à Valenton. Il était parti de Nanchang, en Chine, le 5 juin, avec dans ses conteneurs, 40 millions de masques chirurgicaux et des équipements pour les personnels hospitaliers (gants, sacs hydrosolubles, distributeurs de gel sans contact, etc.).
Ce train est l’un des exemples – celui-là était aussi symbolique par son chargement – de ce qu’il est convenu d’appeler la nouvelle route de la soie. Il s’agit d’un ambitieux projet (il est encore en devenir sur bien des aspects), voulu par les Chinois, notamment leur président, il y a une petite dizaine d’années. Il consiste à transporter des marchandises vers l’Europe, non par voie maritime comme c’est l’usage depuis quelques décennies entre ces deux continents, mais par voie terrestre, par la route, en construisant des axes modernes, et par le chemin de fer, avec quelques aménagements.
Si l’arrivée de trains en provenance de Chine est devenue presque banale, c’est qu’elle se multiplie depuis quelques années.