Du 15 au 17 février 2019, s’est déroulée la 55e conférence sur la sécurité de Munich. Cet évènement est devenu au fil des ans un lieu de rencontre immanquable pour les leaders du monde entier qui peuvent y débattre des enjeux globaux de sécurité et de défense. Si historiquement, étaient discutées en priorité les relations américano-européennes, ce format s’est ouvert aux grandes puissances. La Chine et le Russie sont des intervenants majeurs de cet évènement, et cette année ces deux pays ont été au centre des discussions.
Un multilatéralisme partagé par la Chine et l’Europe
On peut retenir de cette rencontre, que malgré certaines tensions notamment concernant les géants des nouvelles technologies comme Huawei, la Chine et l’Union Européenne présentent des positions très proches dans leur promotion du multilatéralisme. Les deux régions ont appelé à renforcer le dialogue pour résoudre les tensions internationales.
Ainsi par exemple, sur le dossier iranien, la France et l’Allemagne, comme la Chine, veulent continuer à commercer avec l’Iran et ainsi préserver l’accord sur le nucléaire iranien malgré la politique américaine. L’Iran, quant à elle pourrait bientôt rejoindre la BRI comme le suppose la visite à Beijing du président de l’assemblée parlementaire iranienne Ali Larijani le 19 février 2019.
L’initiative « Belt and Road »
Yang Jiechi, membre du PolitBuro a mentionné la BRI dans son discours et a informé que la Chine allait continuer à ouvrir son économie aux investisseurs étrangers ; ce qui a rassuré le ministre allemand des affaires étrangères Heiko Maas qui a proposé une coopération accrue entre l’Europe et la Chine y compris dans le cadre de la BRI.
Comme annoncé en janvier 2019, la chancelière allemande espère organiser un nouveau sommet Chine-Europe en 2020 durant la présidence allemande de l’Union Européenne, pour d’une part mettre à plat les différents entre les deux régions et aussi donner un nouveau souffle aux relations sino-européennes.